Les Chakravanti

"Ainsi," continua Takstang, "notre Tradition débutante se débattait désormais pour se libérer de l'oeuf. Les danseurs Vedavati firent un recensement approximatif, persuadèrent les Fondations riches d'aider à la reconstruction des victimes de la guerre, et invitèrent les Marabouts à communiquer souvent. Nous commençâmes à chercher des mages semblables à nous dans les villages, et trouvâmes içi quelques-uns des premiers Verbena. Nous cherchâmes autrepart des mages de la Roue et nous trouvâmes la Grèce."

"Les Soeurs de Kore, les Fils d'Hecate, les Sybilles Crêtoises, les Sombres Vierges de la Mer Caspienne, les Fils sans Nom, tous servants du Cycle. La réincarnation formait la base de leur religion. Leur sacerdoce et leurs oracles s'accordèrent à travers le Pana vers l'Outremonde comme la navette de Mère Destinée. Deux fois l'an, les mages choisissaient les plus petits membres entre les mondes comme une garde d'honneur pour Perséphone pendant ses voyages. Les Acolytes devaient trouver leur propre chemin de retour en s'Eveillant, et ils le firent en nombre surprenant."

"Nos contacts avec eux, bien que brefs et rares en ce temps, nous changèrent tous les deux. Les Natatapas saisirent l'idée et la firent leur. Les pélerinages pour le monde de Jama devinrent un devoir sacré : une bénédiction tombée sur ceux qui retournaient. La petite mort, Julia, est comme un fléau de vannage. Elle sépare les faibles des forts en les tuant. Elle révèle le cruel en les laissant inchangés. Elle teste la dignité avec peur et douleur, et ils apprennent la compassion. Nous ne devons jamais envoyer un autre où nous avons nous même peur d'aller, Julia. Ceci est notre Règle d'Or."

Bouddhisme
"Pendant ce temps, parmi nous, les royaumes et les cité-états d'Inde cessèrent de combattre les guerres des mages et tombèrent dans les leurs."

Julia regarda autour d'eux, embarrassée. C'était la "leçon d'histoire" la plus pacifique, toutefois. Des collines roulantes et des champs vert-bruns les entouraient. Ils se tenaient désormais sur une élévation au-dessus d'un petit village, juste en dehors d'une foule de paysans assis. Plus haut, quelques villageois mieux habillés étaient assis à part des autres, mais tous écoutaient intentionnellement un vieil homme assis sous un arbre en haut de la colline.

"Ecoutez ce qu'il dit :"

"Lorsqu'un jour mon maître nous demanda 'Quelle est la durée de vie d'un homme ?', nous répondîmes tous : certains dirent 70, d'autres 60, 50. 'Faux', dit le vieil homme, 'non'. Lorsque nous lui retournâmes la question, nous demandâmes 'Quelle est la durée de vie d'un homme ?', le vieil homme montra sa bouche, et comme ceci," Takstang s'arrêta, et mit sa main devant son visage en singeant le vieil homme prêchant, "il dit : 'La vie est aussi courte qu'un souffle'".

Un jeune fille près du devant de la foule cria et se leva apparemment stupéfaite. Elle posa au vieil homme questions sur questions, comme si les réponses ne viendraient jamais assez vite.

"La fille est une jeune incarnation de Tum Goth, mon professeur dans cette vie. Ce sera sa première vie comme Bouddhiste, et elle voyagera avec les missionaires au Tibet à ses 40 ans. Elle vient juste de s'Eveiller."

"L'homme qui parle est un disciple de Siddhartha Gautama, Sakyamuni le Buddha. Vous êtes très Occidentale, peut-être n'êtes-vous pas familière de ses enseignements ?"

"J'ai eu des cours de religion comparative au collège. Buddha est un peu comme le Christ," dit Julia. Le Primus se crispa. "Votre Christ était un petit peu comme le Buddha."

"Le Buddha voyait la guerre et disait 'désirs', voyait la souffrance et disait 'attachements', voyait la mort et la maladie ravageant le pays et disait 'vous pouvez y échapper. Vous pouvez méditer et couper ces coupures douloureuses et laisser le Cycle sans merci derrière vous.' Et le peuple en avait assez des guerres, des maladies et d'enterrer ses enfants, etc."

"Pendant les cinq ou six cent prochaines années, le Bouddhisme se propagea comme le feu à travers les gens commun, les nobles, et même les mages de toutes sectes. Il raviva la reformation Hindoue, il inspira l'empereur Asoka lorsqu'il fit les lois de son règne, il envoya des missionaires comme cette fille dans toutes les directions afin de prêcher la paix, la méditation et l'illummination, il promis la liberté au travers de la Roue."

Julia leva un sourcil. "Vous ne pensez pas qu'il peut ammener la liberté ?"

"Qu'est-ce que la liberté ? Est-ce échapper à la Roue ou rester à son côté ? Contrôler la vie ou l'accompagner ? Le Nirvana est-il illumination ou oubli ? Est-ce l'Ascension ? Je ne sais pas. Je pense, personnellement, que le Buddha est devenu un Oracle sans avoir besoin de devenir un mage. L'Ascension est plus que la compréhension de la magie," dit-il en secouant la tête, "mais jusqu'à présent, je ne voit rien d'autre qu'il soit nécessaire de comprendre." Takstang sourit. "C'est pour cela que je suis seulement un Archimage et pas un homme saint."

"Je vous ai montré ceci car les enseignements de Siddhartha Gautama ont profondément affecté les Chakravanti. Nous avons commencé à penser différemment à propos du chemin que nous parcourions à traver le monde. Nous avons examiné le coût de nos soins et assassinats, à la fois à nous-même et aux Dormeurs, et nous avons changé pour toujours les raisons pour lesquelles nous le faisons. Au Népal, nos aînés considérèrent la nature de l'âme et les chemins de la réincarnation. Les Chakravanti influençés par les Buddhistes accordèrent les premières Bonne Mort sur les consors favorisés."

Julia jetta un regard suspicieux au tranquille Rimpoche.

"C'était à ce moment, également, que nous réalisâmes que l'âme se séparait en deux, l'Atman, le soi sacré, l'âme qui transmet toujours, le lien à l'Unique, la source de notre pouvoir qui hante nos rêves; et la motié mineure, le Jiva, qui nourrit la personnalité et peut rester sans l'Atman comme un fantôme ou un Vampire."

"L'Avatar ?" dit julia. "Quelle part est-ce ?"

"Je crois," dit l'aîné, "que c'est un peu des deux."

Invasion (100 Av JC - 1300)
"Le temps trouva les Chakravanti adaptables et tenaces. Autour d'eux, des empires s'élevèrent, prospérèrent et moururent. Celui d'Alexandre le Grand apporta des hommes d'armes, des diplomates, des prêtres et des guérisseurs de l'est avec lui, et des mages parmi eux. La dynastie Maurya établit le Bouddhisme comme une institution d'état. La dynastie Gupta, dernière des grands empires Hindous, entama une Renaissance de cette religion et des arts. Et finalement, des dizaines de petits conquérants et les pilleurs Musulmans des Turcs."

"Nous restions prêts. Nos Marabouts étaient soit légers et mobiles ou profondément secrets et sécurisés. Un mage pouvait passer sa vie entière dans un royaume, ou pouvait changer de résidence aussi souvent que les saisons passaient. Comme un fin filet, notre ligue se propageait sur le continent, ancré au Tibet, Bagdad et au Bengale, touchant les mages et les non-Eveillés. Comme les pratiquants Tantriques croissèrent et furent persécutés, les cultistes mondains, les Ecstatiques et nos propres Tantriques, se soutinrent mutuellement comme protecteurs, comme alliés. Au final, nous eûmes besoin de tous."

"Car avec les Musulmans vinrent les Ahl-i-Batin, les Célestes et d'autres, plus prêtres-magiciens guerriers. A leurs yeux, nos étions des démons déguisés en humain. L'Islam n'est pas plus oublieuse de l'Art que la Chrétienté ou le Judaïsme, et lorsque le contrevenant est aussi un assassin..." Takstang éloigna largement ses mains. "Une autre guerre commeça presque. La Consanguinité vit tous les Musulmans comme des démons pendant une génération. Avec le temps, les Musulmans apprirent à tolérer la religion Hindoue, et nous apprîmes tous à éviter les autres."

Premier Samashti
Takstang et Julia s'assirent sur un banc bas en pierre, ombré par une tente rayée bleue et blanche. Devant eux, s'étendait une cour chaude et ensoleillée liée par des bâtiments en stuc et couverts de tuiles de tous côtés. Julia éternua.

"Ceci est l'année Occidentale 1313, à Isfahan, en Perse, ce que vous connaissez en tant qu'Iran," dit Takstang.

A leur gauche, décentré dans le mur, se trouvait un double portail peint élégamment (avec de pratiques portes en bois épais). A travers ces arches venait un homme monté sur un cheval, poussièreux et fatigué. Il appella et des cris gais lui répondirent à travers le composé. Une voix continua le hurlement, devenant plus claire. Souriant et riant, l'orateur à barbe rouge bondit au bas des marches à l'opposé des spectateurs.

"Sirdar Rustam, l'Amir al-Karwan, Pyrrhus Zagreus - patriarche d'une maison marchande Zoroastre, et le plus grand voyageur parmi les notres en ce temps. Il a séjourné aussi loin au sud que Chibuene, au nord que Scarborough, à l'est que Kyoto. Si le Nouveau Monde avait été recensé en ce temps, il y serait parti également. Il fut l'inspiration qui mena à notre Chodona."

Le visiteur, sur ses pieds désormais, se tenait devant Rustam regardant une file mouvante de chameaux, de chevaux et de singes à travers la porte. Des enfants sautillants menèrent les animaux à une plus petite porte au seuil au sol jonché de paille. Rustam invita les nouveaux arrivants à l'intérieur des murs de la maison.

"Le Sirdar s'est Eveillé lors de son premier voyage marchand en Inde. Une femme Intouchable guérit une coupure d'épée qui aurait pu l'emporter. Sa Cabale lui appris les bases de la magie, et un peu de notre histoire."

"Au cours de notre existence, des étrangers entrèrent en Inde et se joignèrent à nos sectes, des Grecs dans l'ambassade d'Alexandre, des hérétiques cachés parmis les guerriers Musulmans, des Africains avec des vaisseaux marchands dans l'Océan Indien. Les conseils et légendes emflammèrent l'imagination de Rustam. Il fut parmi les premiers des notres à penser à un monde de mages, plutôt qu'un pays ou une secte. Il chercha à trouver les Gardiens de la Roue quelque soient les légendes qui courraient à leurs propos, espérant créer un réseau entre les Fondations et les divisions autour du globe...ou plutôt autour de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique. Sa Terre est plate, vous voyez."

Takstang claqua ses doigts, et la cour clignota de lampions et de torches. Des anneaux de coussins, de petites chaises et de couvertures mouchetaient le sol, survolant les braziers, les plats de viande, de fruits, de pains plats et de pâtisseries. Des représentants d'au moins trois cultures que Julia pouvait reconnaitre, plus qu'elle ne le pouvait, étaient assis dans les cercles. Il y avait des Indiens de chaque nuance depuis les robes dorés aux pagnes. Des Grecs à la peau olivâtre dans des vêtements de travail serrés, des robes blanches Turques ressemblant au toges, des visages rouges, des Celtes en sueurs dans leurs peau de cerf et leur plaid laineux.

"C'est une fête ?" demanda Julia.

"Bien sûr. La Perse est renommée pour son hospitalité. Rustam est un homme riche d'une maisonnée généreuse, et il a un programme. Aucune affaire ne sera l'objet de ce soir, mais il a séparé les délégations et ses propres consors et famille parmi les cercles. De nombreux liens se formeront comme ils parleront et boiront ensemble." Il resta debout, attendit qu'elle le suive, et commenta :

"Ce n'est pas pour rien que les fondateurs de nos Fils de la Liberté furent des argentiers, un docteur et un brasseur. Aussi, vous devez savoir," dit-il, "que la moitié de la nécromancie blanche est de réaliser une fête assez bonne afin de lever les morts."

Il souria et la mena entre les anneaux des fêtards, désignant des délégués le long du chemin.

"Chalech, de l'Inde." Noir, un nez de rapace, habillé en robe indigo, le Chakravanti observait suspicieusement un bloc de légumes verts, puis y morda. "Ancien désormais, il maintiendra cette incarnation pendant deux autres siècles au moins, et mènera les Euthanatos à la Grande Convocation." Chalech aquiesca, mâchant avec une expression de plaisante surprise. Les spectateurs continuèrent.

"Penthilus," dit Takstang, s'arrêtant sur un homme barbu d'âge moyen habillé de cuir brun et de toile non blanchie. "Un guérisseur. Pratiquement noyé en Crête cinq années plus tôt, il fut sauvé par un mage inconnu. Rustam le recruta comme scout, et il convainquit les cultes du Sousmonde Grecs de venir içi. Il vint en Inde après cela, pour voir Calcite. Il décida que son coeur était avec les Ecstatiques, pas nous, et rejoigna les Prophètes. Ils le nommèrent Tirésias [NDT : Teiresias]."

"Persephatta." Julia regarda une jeune fille pâle aux cheveux noirs. Ses yeux noirs étaient larges, noirs et mouillés et son aspect, sombre. "Très prophètiques, très sage, mais toujours un peu touchée par le Jhor, avec une teinte de mort." Takstang fit un geste vers le prochain anneaux.

"Sean Gallagher." Un jeune homme nerveux aux cheveux rouges-or assis et regardant Persephatta dans un silence religieux et assommant. "Lui, Polig Wightbinger et Ian-from-the-Rock clamèrent être les seuls membres présents des cultes Celtiques. Toutefois, dans leur suite, les véritables chefs de la délégation cachaient : Genevieve Hartshorne et Bened de la Maison de Pwyll, déguisés en servants par la peur des chasseurs de sorcière et la traîtrise. Ceci ne renda pas les Celtes chers aux yeux des Grecs, mais le Sirdar et les Indiens les applaudirent pour leur précaution."

"Aganippe." Une fôlatre et angulaire femme dans sa quarantaine leva la tête, presque sur eux. Ses cheveux frisés étaient tressés en bas, et comme elle tournait le dos à ses compagnons ils cognèrent solidement sur les muscles solides de ses épaules. "Une femme fermière et guerrière d'Albanie. Elle dit peu içi, et les étudiants sont habitués à l'ignorer. Je pense que c'est une erreur. Le Pomegranate Deme choisit ses Triops sagement, il doit y avoir une raison au fait qu'elle soit envoyée qui nous echappe."

"Chlidanope." Des cheveux gris enrubannés tressaient un visage fait de rides et de sourires. Deux yeux profondément noirs clignaient au reste du cercle. "Elle mourrut lors de son retour en Grèce et ne vit jamais le document ratifié. Le Sirdar avait prit peur pour sa santé, lui avait offert le confort et le repos comme à une mère adoptive, mais Chlidanope retourna à ses devoirs. Son coeur se brisa aux nouvelles, et il parti pour l'Afrique dans l'espoir de trouver l'oubli et les mages du Grand Zimbabwe. Il ne revint jamais."

"Le samashti dura 18 mois. Les messagers et débats durèrent plus longtemps, chaque secte avait d'autres valeurs ou concepts qu'elle voulait voir définiz ou requise dans la Loi. Vous devriez savoir qu'au commencement, la plupart des délégués s'accordèrent sur les bases de ces principes, mais ils prirent la prochaine décennie afin d'être ultimement certain que les autres sectes les comprennent exactement de la même façon. La version du Chakra-Dharma écrit içi restera un siècle. Elle sera élargit et révisée à la Grande Convocation."